Tbourida ou la Fantasia a été célébrée à Essaouira samedi soir lors d’une cérémonie en l’honneur des figures féminines ayant marqué la scène locale et ce, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Cet art ancestral est désormais sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’UNESCO. Coulisses de l’évènement et reportage photos de Jean Baptiste Liotard.
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La ville des alizée a célébré la femme et un art ancestral ce samedi. En présence du Conseiller de SM le Roi et Président Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, du gouverneur de la province, Adil El Maliki, des présidents des conseils provincial et communal d’Essaouira, des élus ainsi que d’autres acteurs, cette cérémonie intervient dans le cadre de la troisième édition (du 10 au 13 mars) de le Rencontre du patrimoine féminin de la femme souirie, initiée par l’Association Ajial pour l’éducation et la culture sous le thème “L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable”.
Hommage aux femmes
Un bel hommage a été rendu à six femmes : Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, Fatiha Lahlali, vice-présidente de la Chambre régionale de l’Agriculture de Marrakech-Safi, Mahassine Riyadi, médecin au Centre hospitalier provincial d’Essaouira, Hayat El Bouchiti, qui avait remporté le Prix du meilleur plat arabe Lors du Concours organisé à Amman (Jordanie), Sanae Amalouz, directrice du complexe socio-professionnel dans la commune d’Aguerd et Hind Naïra, une jeune artiste (Gnaoua). Une façon de célébrer la femme dans toute sa splendeur et dans toutes les disciplines.
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La Tbourida à l’honneur
Avec la présence de la Directrice générale de l’UNESCO, il était bon de rappeler l’inscription de la Fantasia au patrimoine immatériel de l’Unesco. Pour ce faire un spectacle a fait le bonheur des Souiris.Une belle Fantasia sur la plage de la ville, prévu par les organisateurs en vue de contribuer à la célébration de l’inscription de cet art ancestral sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’UNESCO, avec la participation de plusieurs Serbas représentant différentes communes de la province.
Ecrit l’histoire…
Selon la Sorec, La Tbourida, « dérivée de Baroud qui signifie « poudre à canon », est un art équestre ancien, datant du 15ème siècle. C’est une représentation équestre qui simule une succession de parades militaires, reconstituées selon les conventions et rituels arabo-amazighs ancestraux ».La troupe de Tbourida, appelée Sorba, est composée de 11 à 15 cavaliers alignés. Elle est présidée par le Mokaddem, qui se place au centre de la troupe et coordonne le mouvement des hommes et des chevaux.
Le spectacle se déroule dans une piste, appelée Mahrak, de 150 à 200 mètres de long.
La tenue des cavaliers est traditionnelle et réglementaire composée des caftans homogènes simples ou brodés, des seroual, pantalons traditionnels, des Selham, grandes capes en laine, de la rezza, turbans enroulés sur la tête, du Tmagh, bottes équestres traditionnelles, du Dalil el khayrate, coran contenu dans un petit sac, et du Khenjer, poignard contenu dans son fourreau.
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